Son diagnostic archéologique remonte au printemps 2019, dans le cadre d’un projet d'aménagement « protection incendie » de la commune de Geay. Les sondages ont été fait sur plus de 1000 m² par le SAD17, sous la responsabilité de l’archéologue Céline TRÉZÉGUET. 

 

Des vestiges gallo-romains sous l’église de Geay

 

Comme c’est parfois le cas, l’église a été bâtie sur les vestiges d’un établissement antique dont la nature n’a ici pas été déterminée. Un ensemble de maçonneries de « grande envergure » a été mis au jour sous l’édifice religieux, en particulier côté nord. Les vestiges sont en bon état de conservation, « associés à des niveaux de sol, de circulation, d'incendie et d'abandon ». L’occupation du site continue pendant le haut moyen-âge, les mérovingiens ont laissé quelques traces (mobilier céramique) et surtout des sarcophages trapézoïdaux datés entre les VIIIe et Xe siècles.

 

Le prieuré casadéen

 

A partir du XIIe siècle s’est développé un prieuré casadéen, c'est à dire lié à La Chaise-Dieu. « Plusieurs murs et fondations maçonnées là aussi associés à des niveaux qui pourraient s'apparenter à des sols et des espaces de circulation, internes ou externes » ont été observés. Deux sépultures découvertes directement sous l'un des murs appartenant au prieuré ont permis d’affiner sa date de construction. La datation des ossements au carbone 14 indique « qu’il a vécu entre le milieu du XIe siècle et la première moitié du XIIe siècle ». Le prieuré a donc été construit après.

 

Ce petit complexe médiéval dépendait de La Chaise-Dieu. Une monnaie frappée à Vérone en Italie a été découverte pendant les fouilles. Elle a été datée de la première moitié du XIIIe siècle et pourrait être un indice de son rayonnement. Du prieuré d’origine, il ne reste aujourd’hui que l’église romane.

 

Le cimetière 

 

Il s’étant du nord au sud, autour du long chevet de l’église et des bras du transept. De nombreuses sépultures ont été mises au jour, de différent type en fonction des époques : en sarcophage, en fosse avec des matériaux périssable (bois), en coffre de pierres parfois maçonné. Elles s’étalent de l’époque mérovingienne à l’époque moderne.

 

Une exposition pour faire le point sur l'archéologie au pied des églises

 

Pour comprendre en quoi consistent les opérations d’archéologie préventives du Service d'Archéologie Départementale (SAD 17), pour mieux appréhender l’architecture religieuse et le funéraire au Moyen-Âge, mais surtout pour découvrir les résultats de récentes opérations archéologiques autour des églises en Saintonge, une exposition est mise en place en partenariat avec le SAD 17, le Pays de Saintonge Romane et la Mairie de Gémozac, jusqu'au 30 novembre 2020 dans le Hall d’accueil de la mairie de Gémozac, du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h (Entrée libre).

Article Romain CHARRIER - 21 septembre 2020

Source : Résultat du diagnostic archéologique mené autour de l’église Notre Dame de l’Assomption à Geay (Charente-Maritime), Céline TRÉZÉGUET, Bulletin SahCM n°46, p.99-102

Conférence de Céline Trézéguet du 20 septembre 2020 à l'église de Geay pour les Journées Européennes du Patrimoine 

https://sig.saintongeromane.fr/ArcheologieEglises17/index.html

Retour aux fouilles fructueux pour l'archéologue Jean-Philippe Baigl

 

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