« Les représentations d’Epona sont relativement nombreuses dans les Charentes » explique l'archéologue, « avec des représentations découvertes à Saintes, Thaims, Rouillac et Jonzac. Mais comment identifier avec sûreté l’iconographie de la seule déesse celtique qui révèle sa présence dans la capitale de l’Empire, à Rome ? Que savons-nous de sa spécificité, de sa mythologie, de ses dévots ? Comment interpréter les nombreux attributs et postures de ses diverses représentations ? » Ces questions interrogent toujours les spécialistes de la religion celtique et gallo-romaine et laissent à la déesse une part de mystère qui constitue incontestablement un aspect de son charme. Pierre Tronche tentera d'apporter des réponses lors d'une conférence organisée par la SahCM, vendredi 20 janvier 2023 à 18 h, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes (Entrée libre). 

Les représentations saintongeaises

C'était le 18 décembre que les Gaulois et les Romains vénéraient la déesse Épona, divinité protectrice des chevaux et des cavaliers. La Saintonge antique est riche en représentations de la déesse équine avec des sculptures découvertes à Saintes, Thaims, Rouillac et Jonzac. Une autre a été mise au jour en 2018 à Niort. Elles sont en calcaire taillé, en bois et en terre cuite, toujours relativement de petite taille, en grande partie destinées au culte domestique. Le contexte des découvertes est dans des comblements de puits, autour d'églises et dans des villae antiques. Celle de Niort a été découverte dans les vestiges du sanctuaire antique de Port Boinot.

Article Romain CHARRIER - 13 janvier 2023