Fermeture définitive du lapidaire

Fermé brusquement en mars 2016 suite à la chute de moellons à l'intérieur de l'édifice, plusieurs études ont été menées pour vérifier l'état des structures du bâtiment. Il en est ressorti que son état actuel ne permettait pas une réouverture au public pour des questions de sécurité. Une restauration de l'édifice est envisagée mais nécessitait la dépose des éléments lapidaires qui seront stockés avec soin sur le site de la Trocante. Le transfert a commencé depuis fin janvier par les services techniques municipaux pour les petits éléments facilement transportables. Une seconde phase va débuter la semaine prochaine par la société spécialisée Bovis pour transférer les quelques 500 blocs restants jusqu'au mois d'avril. Ce sera l'occasion pour les services archéologiques d'actualiser l'inventaire réalisé en 1949. 

Historique du musée lapidaire

Muriel Perrin (responsable du service "Ville d'Art et d'Histoire" au sein des affaires culturelles de la ville) et Sarah Hess (régisseur des collections archéologiques) nous ont fait une présentation de l'historique des musées de Saintes ainsi que celui des bâtiments du lapidaire. L'ensemble architectural date de 1750, le bâtiment principal accueillait le lapidaire et les deux pavillons hébergent le musée archéologique et l'office du tourisme. C'est une faïencerie fine appartenant à M. Crouzat qui occupait initialement les bâtiments. Les abattoirs municipaux y seront installés vers 1840 puis seront fermés au début du XXe siècle pour des raisons sanitaires (sang et abats vidés dans la Charente). En 1931, Charles Dangibeaud, alors conservateur des musées de Saintes, réunit les collections de pierres monumentales antiques retrouvées entre autre dans les fondations des remparts du bas-empire pour créer le musée lapidaire dans ces anciens abattoirs tel qu'on le connaissait. 

Incertitudes sur l'avenir de la collection lapidaire de Saintes

Près de 80 ans après sa création par Charles Dangibeaud, le musée lapidaire de Saintes ferme définitivement ses portes. Les pierres ne seront plus visibles par le public avant longtemps. On sait juste qu'elles vont être soigneusement stockées et réétudiées dans l'entrepôt de l'ancienne Trocante. L'idée de créer un nouveau musée archéologique intégrant les éléments lapidaires à proximité de l'amphithéâtre est évoquée par le maire. Mais les innombrables effets d'annonce et projets ambitieux de la municipalité sont soumis à une éventuelle réélection, ne permettant pas de garantir aux saintais de revoir ces vestiges monumentaux à court ou moyen terme.

Romain CHARRIER - 13 avril 2017 - Maj 9 février 2018

Sources : Saintes antique, des origines à la fin du VIe siècle, Louis Maurin, 1978

http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Saintes/Saintes-Musee-archeologique.htm

Photographie 360° réalisée par Mathieu Herrmann mise en ligne sur Google Maps - Août 2015.

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