* Le Département des Antiquités, Mr. Saleh R. A. ABDALHA étant le président des Antiquités, continue d’appuyer les projets de la Mission et favorise la coopération scientifique et technique franco-libyenne qui s’est étendue aux Départements d’Archéologie des Universités de Garyounis (Benghazi), d’Omar Mokhtar (Beida), de la faculté d’archéologie et du tourisme d’Apollonia-Susa et de l’Université de Khoms en Tripolitaine. Ces institutions ont rendu réellement possible la continuité des chantiers de la mission. De même, la mission archéologique française a pu se dérouler grâce au soutien du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, du Sénat et du Groupe TOTAL, grâce aux encouragements de l’Ambassade de Libye à Paris, Monsieur Alshiabani Abuhamoud, Ambassadeur, et grâce à l’aide logistique de l’Ambassade de France à Tripoli, Monsieur Antoine Sivan, Ambassadeur, et Monsieur Patrick Desseix, conseiller culturel dont l’aide a été précieuse durant toute la durée des missions.
** L’année 2011 n’a pas été sans réalisation pour la MAF puisque deux journées d’études sur la Libye antique et médiévale ont été organisées par Vincent MICHEL et Jean-Michel MOUTON : la première à l’Université de Poitiers (3 février 2011) et la seconde à l’Institut du Monde Arabe (25 novembre 2011), rassemblant aussi bien des doctorants libyens et que des chercheurs français (les actes de ces journées sont en cours de publication) Les travaux de laboratoire se sont poursuivis par l’analyse de tessons de céramique prélevés dans les thermes du Levant à Leptis Magna (Michel BONIFAY) et dans les thermes de Latroun et sur le site d’Apollonia (Loïc MAZOU).
*** J.-M. MOUTON et M. ZINK (éd.), Actes de la 1ère Journée d’études sur la Libye antique et médiévale. Hommage à André Laronde (30 janvier 2010, Sorbonne, Paris), AIBL, Paris, 182 pages, 124 illustrations, 2012.
Palais du Dux - Apollonia
L’ACTIVITE RECENTE DE LA MISSION, 2007-2012
Au cours de ces décennies, la Mission française initialement tournée vers la période grecque a intégré progressivement des chercheurs d’autres périodes, comme l’Antiquité Tardive en 2001, la Préhistoire en 2006 et les périodes islamique et médiévale en 2007, montrant un grand intérêt pour la recherche archéologique quelle qu’elle soit. Les travaux français couvrent désormais toutes les grandes périodes et s’intéresse aussi bien aux silex qu’aux amphores, aux temples grecs qu’aux églises, aux cités qu’au développement des villages ou des lieux fortifiés, aux fouilles programmées qu’aux fouilles de sauvetage !
Au retour de la Mission Archéologique Française en Libye en janvier 2012 après un an d’interruption dû au « Printemps Arabe », nous avons été soulagés de constater que le patrimoine archéologique n’avait pas souffert de la révolution, contrairement aux pays voisins, grâce notamment à la mobilisation des membres du Département des Antiquités**. La reprise des travaux de la mission s’est voulue dans la continuité des missions précédentes tout en opérant certains changements, notamment dans l’évolution des méthodes de travail et dans un renforcement de la coopération franco-libyenne aussi bien sur le terrain que dans le travail post-fouille.
La mission pour la période antique rattachée au Centre de Recherche sur la Libye Antique (CERLA - Paris IV Sorbonne / UMR 8167 Orient & Méditerranée) que dirige depuis 2011, Vincent MICHEL, a donc pu poursuivre ses recherches de terrain en 2012 sur trois sites de Cyrénaïque (Abou Tamsa, Apollonia-Susa et Érythron-Latrun) et en Tripolitaine (Leptis Magna) (Fig.1). La Mission Française pour les périodes islamique et médiévale est quant à elle dirigée par Jean-Michel Mouton (EPHE-Paris), qui travaille dans la région de Syrte, sur la ville médiévale de Surt***.
Les missions pour la période antique couvre une vaste période chronologique allant de la Préhistoire à la période byzantine et réalise divers travaux : des fouilles stratigraphiques, des prospections, des restaurations et enfin des études et des analyses du matériel archéologique.
La valorisation des recherches archéologiques auprès de la communauté scientifique comme du grand public fait partie des objectifs majeurs de la Mission Archéologique Française pour la Libye antique. Le monde scientifique français s’est montré très concerné, et ce depuis longtemps, par la recherche archéologique en Libye, ainsi que par son inventaire, sa conservation et sa mise en valeur.
La présentation de l’activité récente de la Mission Française prend une tournure tout à fait particulière, car elle constitue de fait un hommage au professeur André LARONDE, célèbre helléniste et africaniste, qui a dirigé la mission française de Libye de 1981 jusqu’à son décès le 1er février 2011. Il avait pris la suite de son maître, le professeur François CHAMOUX, fondateur de la mission en 1976.
Toutefois, l’arrivée des archéologues français en Libye nous fait remonter jusqu’au milieu des années 1950 avec l’égyptologue Pierre MONTET, le découvreur de Tanis, qui fouilla à Apollonia en Cyrénaïque, et quelques années plus tard avec René REBUFFAT qui mena, de 1967 à 1978, d’importantes fouilles sur le camp militaire de Bu-Njem, situé à 300 km au sud de Tripoli*.
Mission Archéologique Française en Libye
M I S S I O N
A R C H E O L O G I Q U E
F R A N C A I S E
E N L I B Y E