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Illustration de Jean Claude Golvin de la Villa Gallo-Romaine de Richebourg
L'habitat dans l'antiquité
Les Latrinae
Les latrines sont des toilettes publiques et collectives, répartis dans toute la ville, où les habitants se rendaient librement pour leurs besoins naturels. La classe moyenne, qui n'avait pas de latrines dans leur logement, y allait de façon décontractée et y parlait des nouvelles du jour ou de leurs affaires. Les bains et les latrines étaient pour cette raison associés.
À Rome comme dans les grandes cités de l'empire, on les lavait de façon permanente avec le trop-plein des sources thermales, des aqueducs et des puits. Les égouts passaient sous les sièges de toilettes en marbre ou en bois et évacuaient les matières fécales dans de grands canaux collecteurs qui se jetaient dans le fleuve ou la rivière de la ville. On se nettoyait avec un tersorium (une éponge attachée à un bâton) qu'on rinçait dans une rigole où l'eau coulait devant les latrines. Certaines latrines avaient beaucoup de magnificence, les murs pouvaient être en marbre et ornés de mosaïque ou de peintures.
Les Insulae
Une insula est un immeuble urbain d’habitation collective apparu à la fin du IIe siècle avant notre ère à Rome et qui s'est développé dans toutes les villes de l'empire. Elles sont construites en briques recouvertes d'un enduit, l'espace est bien utilisé et rationalisé.
Les insulae sont très semblable à nos immeubles et résidences. Elles sont constituées de 2 à 3 étages (jusqu'à 5 ou 6 étages à Rome), de fenêtres donnant sur la rue et sur la cour intérieur, d'une porte d'entrée, d'un escalier, de paliers et d'appartements. Certaines insulae disposent d'une cour intérieure, puits de lumière indispensable, avec souvent une fontaine (il n'y a pas d'eau courante dans les appartements).
Le rez-de-chaussée de l'immeuble abrite généralement les tabernae, un alignement de boutiques avec de grandes ouvertures sur la rue où travaillent les marchands et artisans.
Le premier étage de l'insula est réservé aux plus riches. Il s'agit d'un grand appartement cossu avec balcon (Jules César a vécu dans ce type de logement durant sa jeunesse).Dans les étages supérieurs sont entassés les plus pauvres dans une grande promiscuité. Ces habitants ne pouvant pas toujours payer les loyers, il leur arrivait de sous-louer leur logement.
L'insula est l'un des symboles de l'urbanisation romaine, cependant ce type de logement est connu dans les textes pour son côté sordide, où les habitants y vivent en toute promiscuité. Ces bâtiments sont parfois construit à la vas vite par des promoteurs dans l'unique but de faire de l'argent. Fragiles, elles pouvaient s'écrouler facilement ou prendre feu.
A Rome au IVe siècle, il y aurait eut plus de 46 000 insulae pour 2000 domus.
La Domus
Une domus est une habitation urbaine unifamiliale de l'antiquité qui s'est développé dans toutes les villes de province. Lors des derniers siècles de la République romaine et sous l'Empire romain (Ier siècle avant notre ère au IVe siècle de notre ère), ce terme désigne avec la villa romaine, la grande demeure luxueuse des classes aisées, par opposition à l'insula (immeuble de location pour les populations plus modestes). La domus est une maison familiale romaine, dont le chef de famille porte le nom de dominus. Ce sont des maisons agréables à vivre et très confortables. Aucune fenêtre ne communique avec la rue pour se protéger du bruit et de l'animation.
La domus est munie de toilettes (les latrinæ) et peuvent même bénéficier de thermes privés. La décoration dans ces maisons est spécialement bien peaufinée en fonction de la fortune du propriétaire (mosaïques, peintures murales).
La première partie, sur la rue, était parfois composée d'échoppes (tabernae) généralement louées à des artisans et marchands, encadrant le vestibule
d'entrée (fauces).
Le visiteur atteignait ensuite l'atrium, pièce à demi protégée par un toit. L'ouverture du toit (compluvium) sert de puit de lumière et permet à l'eau
de pluie de remplir le bassin (impluvium), élément central de l'atrium. Tout autour de l'atrium sont distribuées les pièces de réception (salle de réunion ou
tablinum, salon ou œcus, salle à manger ou triclinium) ainsi que les cuisines, et des chambres à coucher (cubicula). La chapelle domestique (lararium ou laraire) occupe un angle de l'atrium.
Les domus les plus grandes comportaient une seconde partie de bâtiment avec une grande cour à colonnade (le péristyle) et d'un jardin d'agrément (le hortus) éventuellement décoré d'un bassin (piscina) ou d'une fontaine.
C'est dans cette partie qu'on pouvait retrouver des thermes privés (l'habitude étant de se rendre aux thermes publics). Parfois on pouvait trouver un étage,
avec de petites pièces de réception et des chambres supplémentaires.
Les Villae
Le mot latin villa désigne un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation. À l'époque gallo-romaine une villa était composée d'une partie résidentielle : la pars urbana, souvent luxueuse et parfois équipé de thermes selon la richesse du propriétaire (le dominus), et d'une partie plus modeste dédiée à l'exploitation agricole et à l'hébergement du personnel : la pars rustica, le tout structuré autour d'une vaste cours. Ces villae n'ont pas le même sens qu'aujourd'hui où elles servent de lieu de villégiature et de plaisance. Elle correspondaient à cette époque à des exploitations agricoles.
Les premières villae gallo-romaines sont apparues dès la conquête romaine achevée, et se sont probablement implantées sur les grands domaines terriens qui existaient déjà à l'époque de l'indépendance gauloise. Les gaulois étaient déjà de gros producteurs céréaliers. L'Empire Romain entreprend de restructurer et de mettre en valeur l'économie agricole des nouvelles provinces gauloise. Ce sont souvent les mêmes familles de propriétaires gaulois qui eurent à se fondre dans la nouvelle aristocratie gallo-romaine, qui continuèrent à exploiter et développer ces domaines avec ce nouveau modèle économique. Parfois, ces domaines ruraux furent attribués à l'occupant romain. L'Empire Romain qui entretient des forces armées considérables sur ses frontières (notamment sur le Rhin) a besoin, pour le ravitaillement de ses troupes, d'organiser, de rationaliser et de développer les productions agricoles dans les nouvelles colonies.
Les villae étaient souvent situées dans des plaines agricoles, un peu en hauteur
à flanc de coteau (offrant une vue sur le domaine et se protégeant des vents
froids), près d'un point d'eau (source, nappe phréatique, étang ou rivière) et à
proximité d'une voie romaine. Le territoire de l'Empire romain était divisé en
unités administratives, le domaine de la villa correspondant à la plus petite
division territoriale. Il y avait à l'époque gallo-romaine probablement autant
de villae qu'il y a de village aujourd'hui.
Le domaine d'une villa correspondait à l'équivalent de la superficie d'une
commune actuelle.
Mediolanum - Civitas Santonum
Ce site est un blog personnel dédié à l'histoire de MEDIOLANVM et au peuple Celte les Santons
Réalisé par Romain CHARRIER,
saintais amateur d'histoire et d'archéologie
Civilisations en Saintonge