Le site débute son occupation dès Ier siècle de notre ère. Dans la première moitié du IIeme siècle, une villa gallo-romaine est aménagée, dotée d'un bâtiment résidentiel destiné au propriétaire et à sa famille , la pars urbana (salle de réception, thermes privés, péristyle et atrium...), et de bâtiments d'exploitation pour le fonctionnement du domaine agricole, la pars rustica. Cet établissement rural est voué à l'agriculture et à l'élevage comme en témoignent les restes d'animaux mis au jour, les outils métalliques et les bâtiments. Le complexe devait abriter 100 à 200 personnes durant l'antiquité. Un important habitat du Haut Moyen-Âge succède à l'occupation antique.

 

Près d'un millénaire d'occupation

 

► Les premières traces d'occupation du site datent du Ier quart du Ier siècle de notre ère jusqu'en 60 avec une ferme primitive construite avec des matériaux périssables.

► Entre 60 et 150, la villa gallo-romaine est bâtie selon le plan typique composé de la pars urbana (en forme de U) où réside le dominus (le maître des lieux) et d'une pars rustica consacrée à l'exploitation agricole.

► Au IIIe siècle, alors que l'Empire connaît de nombreuses perturbations, la villa prospère, les thermes sont agrandis et d'autres bâtiments d'exploitation sont créés.

► Au IVe siècle, un violent incendie détruit la pars urbana, les murs sont reconstruits en agrandissant la partie résidentielle.

► Au VIe siècle, la villa antique évolue en village avec un habitat du Haut Moyen-Âge réaménageant sur les vestiges, perdurant l'occupation du site au moins jusqu'au IXe siècle.

 

Le site fût occupé de façon ininterrompue pendant plus de 8 siècles.

 

Des thermes luxueux

 

Les thermes étaient recouverts de pâte de verre bleu et vert, les latrines étaient chauffées, il y avait des parements avec moulures en stuc. Cette villa était un établissement luxueux. 10 000 mètres carrés ont été décaissés dévoilant une villa de 4000 m² en deux parties, la pars urbana (la luxueuse résidence du dominus) et la pars rustica consacrée aux travaux de la ferme et à l'habitat du personnel (artisans, ouvriers agricoles, esclaves).

 

Elle devait appartenir à une riche famille gallo-romaine qui habitait probablement en ville (Saintes ? Muron?) et venait de temps en temps au domaine qui englobait sans doute forêt, étang et pâturage. Cette villa était son signe extérieur de richesse où il conviait ses invités mais également une importante source de revenu. 

 

Dans la partie agricole (la pars rustica), des métayers y élevaient des bêtes, cultivaient les terres du domaine (le fundus). Une forge a également été mise au jour avec la découverte d'une enclume et une plaque foyère, ainsi que des écuries.

 

Après le IVe siècle, quand la pax romana se termine sur l'antiquité tardive et l'insécurité des "invasions barbares", la villa est réaménagée suite à un incendie puis sera réoccupée dès VIe siècle au début du Haut Moyen Âge où un important habitat sera reconstruit sur les ruines de la demeure en réutilisant certains murs. La villa évolue alors vers le village.

 

Visite commentée du site de la villa par Léopold Maurel - Archéologue responsable des fouilles

Journées Européennes du Patrimoine 2015 - Chantier archéologique de Saint-Saturnin-du-Bois

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Article Romain Charrier - 30/08/2015 - Maj 10/04/2017 - Fouilles archéologiques sous la direction de l'archéologue Léopold Maurel

Sources : Conférence SAHCM de l'archéologue Léopold Maurel sur la villa gallo-romaine de Saint-Saturnin-du-Bois - Saintes 08/04/2017

Informations également extraites des sites :

https://www.academia.edu/8811478/La_villa_gallo-romaine_de_Saint-Saturnin_du_Bois._Occupation_du_sol_au_Ier_si%C3%A8cle_de_notre_%C3%A8re_Etude_typologique_et_comparative

https://aunis-sud.fr/je-decouvre-aunis-sud/un-peu-dhistoire/villa-gallo-romaine-a-saint-saturnin/

https://www.facebook.com/chantier.archeo/

 

Chaine Youtube des fouilles de la Villa :

https://www.youtube.com/channel/UCpdDhtJuNA6PUp5jQfjSvUQ/feed?activity_view=3

 

Photos de la villa : Communauté de Communes Aunis Sud 

Photos aériennes : Michel Bernard ECAV-Aviation

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Villa de Jonzac

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